Pour un nouveau modèle économique, social et environnemental. Ou comment être de droite, de gauche et aussi écolo …

 

 

L’objectif de cette page est d’analyser les modèles économiques qui nous gouvernent aujourd’hui, pourquoi ils ne sont plus d’actualité et, le plus important, quelles orientations devraient prendre nos hommes politiques pour qu’il y ait du travail pour tous, tout en réduisant notre impact sur notre environnement. Si le temps le permet, nous ferons une analyse des propositions de nos différents candidats à l’investiture présidentielle.

 

Suis-je un utopiste ? Oui, peut-être. Je pense toutefois qu’avec un peu de bon sens, des solutions existent.

 

 

Chapitre 1 : Qui suis-je et pourquoi cette démarche :

Je ne compte pas m’étaler sur ma vie privée, ni sur mon CV. Cela n’a aucune importance.

Je suis juste quelqu’un qui a la chance d’avoir un boulot, et qui pense que la plupart des problèmes de notre société sont liés au manque d’emploi.

Je constate aussi, en cette période électorale, qu’aucun des candidats à l’investiture suprême ne nous propose des mesures à la hauteur des difficultés que nous vivons.

En fait, j’ai l’impression, que certains ont parfois des idées intéressantes. Le problème, c’est qu’à chaque fois qu’un candidat a une bonne idée, il en a aussi une mauvaise, voire une très mauvaise.

Alors si vous aussi, vous pensez comme moi, ce qui va suivre devrait vous intéresser.

Je pourrais me contenter de râler sur notre situation et sur les propositions qu’on nous présente, et qu’au moment venu, de voter non pas pour le meilleur mais pour le moins mauvais des candidats, voire de ne pas voter du tout. J’ai décidé d’aller un peu plus loin : de réfléchir à ce qu’on nous propose, de partager ce que j’en pense, et de faire d’autres propositions.

Ah oui, je voudrais rassurer nos candidats à la présidence de la république : je n’ai pas l’intention de m’y présenter. Aucun brevet n’est déposé sur les idées que je vais exposer. Vous pouvez donc vous servir librement de mes propositions…

Dans un premier temps, je propose de comparer les politiques de droite et les politiques de gauche face au chômage.

 

 

Chapitre 2 : Gauche ou Droite : qui sont les meilleurs ?

Voyons un peu comment le chômage a évolué depuis quelques années. Et voyons un peu quelles sont les tendances politiques qui ont été le plus efficaces.

J’ai effectué quelques recherches sur notre Institut National officiel : l’INSEE (https://www.insee.fr/fr/accueil).

Je peux vous dire que c’est compliqué de retrouver les bons chiffres. En effet, de nouvelles catégories apparaissent régulièrement. Pourquoi ?

En fait, c’est simple. Nos hommes politiques se fichent du chômage. Tout ce qu’il compte pour eux, c’est de présenter de bons chiffres pour être ré-élus. Alors, pour réduire le chiffre du chômage, on ajoute des catégories et on ne parle que d’une partie du problème. Ensuite, on s’efforce de transférer les chômeurs de la catégorie dont on parle vers une autre catégorie que l’on passe sous silence.

Dernier exemple en date : le plan de formation de 500.000 chômeurs. L’objectif étant de faire passer ces chômeurs de la catégorie A vers la catégorie D.

 

Quelles sont les catégories de chômeur ?

Ci-dessous, vous trouverez les différentes catégories telles que reprises par l’INSEE :

 

La publication des effectifs de demandeurs d'emploi inscrits se fait selon les catégories statistiques suivantes :

Catégorie

Définition

A

Demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi

B

Demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois)

C

Demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois)

D

Demandeurs d'emploi non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie…), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP) et en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi

E

Demandeurs d'emploi non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés)

 

 

On retrouve également des définitions « Internationales », qui permettent de comparer un pays par rapport à un autre :

-          Un chômeur au sens du Bureau international du travail (BIT) est une personne en âge de travailler (c'est-à-dire ayant 15 ans ou plus) qui n'a pas travaillé, ne serait-ce qu'une heure, au cours de la semaine donnée, est disponible pour travailler dans les deux semaines et a entrepris des démarches actives de recherche d'emploi dans le mois précédent (ou a trouvé un emploi qui commence dans les trois mois). Cette définition est très proche de la catégorie A.

-          A côté de cela on retrouve le halo autour du chômage. Ce sont les personnes qui souhaitent un emploi sans être comptées comme chômeurs au sens du BIT. Y retrouve-t-on les chômeurs de catégorie B, C, D, E ? Les bénéficiaires du RSA ? Si quelqu’un a la réponse, je suis preneur. Cependant, ça ne changera pas grand-chose quant aux conclusions…

 


 

Et maintenant les chiffres :

Année

Nombre de chômeurs
au sens du Bureau International du Travail

Halo du Chômage

Demandeurs d'emploi de catégories B et C

Demandeurs d'emploi de catégorie D

Evolution (%)

Hommes Politiques responsables

1975

740.000

1981

1.445.000

95%

Giscard

1988

2.073.000

1.251.000

43%

Mitterrand

1995

2.442.000

1.316.000

1.570.600

167.100

18%

Mitterrand

2002

2.010.000

1.186.000

1.587.500

169.100

-10%

Chirac / Jospin

2007

2.122.000

1.175.000

1.202.900

205.600

-6%

Chirac

2012

2.674.000

1.287.000

1.832.400

275.500

35%

Sarkozy / Fillon

2016

2.845.000

1.456.000

3.001.500

354.900

30%

Hollande / Valls / Hamon / Macron

 

Que pouvons-nous observer et conclure ?

1°) Le chômage de masse a commencé sous l’ère de Valéry Giscard d’Estaing, homme politique de Droite.

2°) François Mitterrand, homme de Gauche, nous avait promis de ne pas dépasser la barre de 2.000.000 de chômeurs. Sa politique n’a fait qu’installer durablement le chômage de masse. A la fin de son double septennat,  nous comptions plus de 4.000.000 de chômeurs (ou de personnes en sous-emploi) en additionnant les catégories A, B, C et D. Je lui laisse le bénéfice du doute quant au « Halo du Chômage » et je n’en tiens pas compte.

3°) Le chômage s’est un peu réduit sous l’ère de Jacques Chirac. Homme politique de droite, il a été le champion de la cohabitation avec Lionel Jospin, homme de gauche. Est-ce que quelqu’un sait ce quelles actions ils ont menées pour réduire le chômage ? Eux non plus…

4°) Le chômage repart en flèche sous Sarkozy et Fillon, hommes de droite…

5°) Pensions-nous que la gauche inverserait la tendance ?  Aucun de Hollande, Valls, Hamon et Macron n’a réussi à inverser la fameuse courbe du chômage…

6°) Résultat, après plus de 40 ans d’incompétences, de droite comme de gauche, plus de 6.000.000 d’entre nous se retrouvent au chômage ou en sous-emploi !

ð  Là où nos dirigeants politiques se féliciteraient de faire baisser le chômage de 500.000 personnes, en réalité, c’est à au moins 5 millions de personnes qu’il faudrait redonner du boulot !

 

Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ?

La plupart de nos dirigeants politiques sont passés par la même école : l’ENA. Ils ont donc tous appris la même chose et répètent tous les mêmes erreurs...

En fait, ils perpétuent des modèles économiques qui ont fonctionné par le passé, mais qui sont aujourd’hui dépassés. Pour être plus précis : parce que les conditions nécessaires à ces modèles économiques ne sont plus d’actualité. Ah oui, là ça se complique !

Un peu d’histoire pour remonter aux origines de la mondialisation et du Keynésianisme.

 

 


 

Chapitre 3 : Adam SMITH et la mondialisation économique … et ses limites !

Adam SMITH est né en 1723. A l’époque, nous n’avions pas encore connu la révolution industrielle. Tout était « manuel ». Il fallait donc beaucoup de main d’œuvre pour produire peu. Les journées de travail étaient extrêmement longues et le chômage était inexistant. Le confort de vie était on ne peut plus spartiate, nous manquions de tout.

L’enjeu était donc de produire plus, avec toute la main d’œuvre disponible.

Adam SMITH a démontré les avantages du libre-échange qui repose sur la notion d’avantage absolu : « Si une première nation est meilleure dans la production d’un premier bien, tandis qu’une seconde est meilleure dans la production d’un second bien, alors chacune d’entre elles a intérêt à se spécialiser dans sa production de prédilection et à échanger les fruits de son travail. »

Cette théorie a été affinée et illustrée quelques années plus tard par David Ricardo. Dans le chapitre VII des Principes de l'économie politique et de l'impôt, Ricardo développe l'exemple des échanges de vin et de drap entre l'Angleterre et le Portugal. Avec un nombre d'heures de travail donné, le Portugal produit 20 mètres de drap ou 300 litres de vin tandis que l'Angleterre produit 10 mètres de drap ou 100 litres de vin. L'Angleterre est donc désavantagée dans les deux productions. Ricardo montre pourtant que l'Angleterre a intérêt à se spécialiser dans la production de drap, où elle possède un avantage relatif, car avec 10 mètres de drap, elle obtiendra 150 litres de vin portugais (contre 100 chez elle). À l'inverse, le Portugal devra se spécialiser dans la production vinicole puisque l'échange avec l'Angleterre de 300 litres de vin portugais lui permettra d'obtenir 30 mètres de drap anglais au lieu de 20 mètres de drap portugais. L'Angleterre a un avantage comparatif dans la production de drap alors que le Portugal possède un avantage absolu.

La mise en pratique de ce modèle a permis le formidable essor de nos économies et de notre bien-être depuis cette époque jusqu’au début des années 1970.

Ceci s’explique par le fait que le seul facteur limitant la production de biens était la main d’œuvre. En fait, sa théorie a permis l’optimisation de la ressource main d’œuvre, permettant de toujours produire plus avec moins de main d’œuvre. De nos jours, la théorie d’Adam SMITH a atteint ses limites car une des hypothèses de base était que les pays concernés connaissaient le plein emploi et que tout ce qui serait produit serait écoulé. Nous savons qu’aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

De nos jours, la production de biens n’est plus limitée par la main d’œuvre. La production de bien est aujourd’hui limitée par :

-          Nos besoins : nous avons déjà tout le nécessaire, bien que l’on nous pousse à consommer toujours plus.

-          Les ressources de la planète.

ð  A noter la coïncidence, qui n’en est pas une, entre la montée du chômage et le premier choc pétrolier du début des années 70…

 

Conclusion de ce chapitre : le libre-échange permet de faire progresser l’économie d’un pays en plein emploi. En cas de chômage, une dose de protectionnisme est nécessaire. Mais comment ? A suivre…

 

Supposons maintenant que nous appliquions la théorie d’Adam SMITH non pas à l’optimisation de la main d’œuvre, mais à l’optimisation de l’utilisation des ressources de la planète, que l’on remplace la mondialisation économique par la mondialisation écologique. Que l’on ne fabrique plus les biens que nous consommons là où l’on utilise le moins de main d’œuvre (ou bien là où les salaires sont les plus faibles), mais que nous fabriquions ces mêmes biens là où on polluerait le moins pour les produire. La planète ne se porterait-elle pas beaucoup mieux ? Comment un seul pays peut-il contribuer à progresser dans ce problème mondial ? Réponse dans quelques chapitres…

 

 


 

Chapitre 4 : Keynes, ou le grand alibi :

Vous avez déjà constaté le discours de nos hommes politiques consistant à distribuer l’argent de l’état à ceux qui votent pour eux « pour relancer l’économie », en ajoutant que la relance de l’économie remboursera l’argent qu’ils ont distribué ?

Contrairement à leur effet sur le chômage, il y a quand même une petite différence la gauche et la droite : quand la gauche distribue de l’argent à ceux qui ne travaillent pas, la droite le distribue à ceux qui n’ont plus besoin de travailler…

Leur discours tient du Keynésianisme, théorie qui a fait ses preuves jusqu’à la fin des années 1960, et sur laquelle s’appuie encore nos hommes politiques.

Pour imager, la théorie de Keynes, nous pouvons considérer l’activité économique d’un pays comme étant le niveau d’eau dans un seau. Pour augmenter l’activité économique du pays (donc le niveau d’eau du seau), il suffit à l’état d’injecter des liquidités dans l’économie, en empruntant, (et le niveau d’eau monte). L’amélioration de l’activité économique augmentera les recettes de l’état, qui pourra rembourser son emprunt.

Seulement voilà, pour simplifier sa théorie, donc pour qu’elle soit juste, Keynes a considéré une hypothèse de base qui permet de valider sa théorie : il faut une économie fermée !

Et nous savons très bien que de nos jours, notamment grâce à Adam SMITH, nos économies ne sont plus fermées mais ouvertes et interdépendantes des autres pays.

Si nous reprenons notre image du seau d’eau :

-          Chaque pays est représenté par son propre seau.

-          Les pays étant interconnectés, les seaux sont reliés entre eux par un tuyau.

ð  Lorsqu’un pays injecte des liquidités dans son économie (ajoute de l’eau dans son seau), le niveau d’eau de son seau va monter temporairement, puis, par effet de de vase communicant, se vider partiellement, en faisant monter le niveau des seaux voisins.

Ou encore exprimé autrement : « Depuis quand la consommation de produits fabriqués à Chine crée-t-elle de l’emploi en France ? ».

Donc :

-          Quand Fillon veut supprimer l’ISF « pour libérer l’économie » que va-t-il se passer ? Et bien les personnes concernées en profiteront bien souvent pour s’acheter des équipements supplémentaires, qui, dans bien des cas, ne seront pas fabriqués en France et ne créeront donc pas d’emploi.

-          Si Hamon arrive à mettre en place le Revenu Universel, la plupart des bénéficiaires achèteront certains biens, toujours sans créer d’emploi.

 

Conclusion de ce chapitre : Depuis 1970, nos hommes politiques perpétuent une double erreur :

-          Ils continuent d’appliquer la théorie de Keynes alors que nous ne sommes plus en économie fermée.

-          En période d’embellie économique, ils ne remboursent pas les dettes du pays mais continuent de distribuer l’argent de l’état à leurs électeurs, dans le seul but de se faire réélire à l’élection suivante.

 

Voyons maintenant le résultat de ces décennies d’endettement…

 

 


 

Chapitre 5 : La dette de l’état :

D’abord, il convient de rappeler que l’état, c’est nous. Et quand nos hommes politiques décident d’endetter l’état, c’est nous qu’ils endettent. Et au point où nous en sommes aujourd’hui ce sont nos enfants et nos petits-enfants qu’ils sont en train d’endetter.

Au profit de qui ? De ceux qui prêtent à l’état : les banques, les institutions financières et les pays (étrangers) qui ont un excédent de liquidités (pays exportateurs (Chine, Allemagne) et paradis fiscaux !).

 

Voyons maintenant l’évolution de notre dette en reprenant comme base notre tableau sur l’évolution du chômage :

Année

Dette de l’état et des administrations publiques (Base 2005)

Dette nette de l’état et des administrations publiques (Base 2005)

Dette nette de l’état et des administrations publiques (Base 2010)

Evolution (%)

Hommes Politiques responsables

1981

110.100.000.000

1988

302.800.000.000

 + 175%

Mitterrand

1995

663.500.000.000

567.000.000.000

561.800.000.000

+ 119%

Mitterrand

2002

912.000.000.000

815.800.000.000

814.600.000.000

+ 45%

Chirac / Jospin

2007

1.211.600.000.000

1.123.600.000.000

1.127.100.000.000

+ 38%

Chirac

2012

1.833.800.000.000

1.675.100.000.000

1.683.000.000.000

+ 49%

Sarkozy / Fillon

2016

1.904.100.000.000

+ 13%

Hollande / Valls / Hamon / Macron

 

Comme pour le chômage, notre dette a commencé à exploser sous l’ère de Mitterrand.

Et les législatures suivantes ont suivi le mouvement…

Les champions toutes catégories (en valeur) sont Sarkozy et Fillon avec une augmentation de la dette nette de plus de 500.000.000.000 € !!!

Donc, aujourd’hui, à cause de l’incurie de tous nos gouvernements depuis 40 ans et de leur incapacité à gérer un budget, nous retrouvons à la tête d’une dette de 1.904.100.000.000 € !!!

 

Que représente cette dette ?

Nos dirigeants ont l’habitude de ramener la dette au Produit Intérieur Brut et représente environ 90% du PIB.

Cette comparaison est tout à fait erronée ! C’est comme si on comparait la dette d’un commerce avec son Chiffre d’Affaires ! Tout le monde comprendra qu’un commerce ne pourra rembourser ses dettes qu’avec son bénéfice et non avec son Chiffre d’Affaires…

Ce qui nous intéresse, nous, en tant que citoyens, c’est ce que cette dette représente pour chacun d’entre nous :

Sachant que nous sommes 66.990.000 habitants en France, cette dette représente 28.423 € pour chacun d’entre nous…

Supposons un ménage de 4 personnes, la dette de ce ménage est de 113.693 € !

ð  Pensiez-vous réellement être propriétaire de votre maison parce que votre crédit était remboursé ? Et bien non, votre maison ne vous appartient pas. D’ailleurs comparez la mensualité de votre crédit de l’époque avec le montant cumulé de votre taxe d’habitation et de votre taxe foncière. Oui, il y a bien une différence : votre mensualité de remboursement de votre crédit était figée…

ð  Vous êtes locataire ? Et bien vous avez une maison à rembourser ! Ne vous inquiétez pas. Si vous ne remboursez pas cette maison dont vous ne profitez pas, vos enfants (et petits-enfants) le feront pour vous…

Voyons maintenant quelles sont les conséquences de cette dette … abyssale !

Chapitre 6 : La dette de l’état – les conséquences

Les états n’échappent pas à une règle financière de base : lorsqu’on emprunte, on doit payer des intérêts.

Aujourd’hui, les états bénéficient d’une conjoncture favorable et profitent de taux d’intérêts extrêmement bas.

Les intérêts de notre dette ont représenté 41.500.000.000 €, soit le budget de l’éducation nationale, ou encore 619€ pour chacun d’entre nous : une paille...

Le problème, c’est qu’un jour ou l’autre, les taux d’intérêt risquent de remonter. Si les taux remontaient, ne fut-ce qu’au niveau de 2011, ces intérêts représenteraient 910 € par habitant … de quoi se payer des petites vacances, non ?

En bien ces vacances, ce sont ceux qui prêtent de l’argent à notre pays qui en profitent. C’est-à-dire ceux qui en ont les moyens, donc, principalement les « riches ».

Et oui, vous l’avez compris, la dette est anti-sociale car elle profite surtout aux plus aisés, et aussi aux étrangers qui investissent en dette de la France...

 

Les conséquences du surendettement de l’état sont les mêmes que pour un ménage surendetté :

-          Notre état ré-emprunte toujours plus pour rembourser les intérêts et les emprunts précédents. Jusqu’à présent, l’état Français arrivait encore à trouver des sources de financement à des taux intéressants. Mais il suffit qu’un jour une agence de cotation décide de dégrader la note de l’état et là il n’y aura plus personne pour nous prêter de l’argent, sauf à des taux usuriers, et nous nous retrouverons dans la même situation que la Grèce, l’Italie, ou l’Espagne…

-          Pour payer ses dettes notre état est également obligé de vendre progressivement son patrimoine, un peu comme on revendrait les bijoux de notre grand-mère pour faire face à une mauvaise passe. Quand l’état « privatise » une entreprise, il ne fait que vendre, voire brader, son patrimoine malheureusement aujourd’hui, dans le seul but de faire face à ses échéances. Depuis quarante ans, la France est un pays en appauvrissement.

 

Pour résumer le cycle financier :

1°) L’état emprunte pour tenter de relancer l’économie par la consommation (Keynes).

2°) Avec cet argent, nous consommons des produits chinois qui vont finir un jour à la poubelle.

3°) Avec l’argent des articles qu’ils nous ont vendu, les chinois achètent notre patrimoine (domaines viticoles, entreprises privées ou privatisées, …). Et la boucle est bouclée.

 

Il est donc plus que temps de réduire notre dette. S’en tenir aux critères Européens (un déficit de 3% du PIB) n’est pas suffisant.

Quel ménage pourrait tenir sur du long terme en s’endettant de plus en plus chaque année ?

Bien sûr, un tel discours ne fait pas plaisir à entendre. Nos hommes politiques préfèrent faire l’autruche et dépenser à tout va un patrimoine qui ne leur appartient pas, mais qui appartient à l’ensemble des Français, toujours dans un seul objectif : se faire ré-élire

 

Comment désendetter l’état ? Réponse dans quelques chapitres…

 

 


 

Chapitre 7 : Des taxes sur le travail

Les premiers systèmes d’assurance obligatoire contre certains risques sociaux ont été mis en place au début du XXème siècle.

Ceux-ci se sont étoffés progressivement jusqu’à voir apparaître le système de sécurité sociale tel que nous le connaissons en 1945.

A l’époque, encore une fois, il y avait du travail pour tous ceux qui le souhaitaient. Ceux qui travaillaient cotisaient donc pour eux-mêmes ou pour leurs pairs.

Le problème aujourd’hui, c’est qu’il y a de moins en moins de travailleurs qui cotisent pour de plus en plus de personnes. Ainsi, dans quelques années, certaines personnes auront passé toute leur vie sans travail, à ne vivre que des aides sociales, financées par ceux qui travaillent.

Attention : Il ne s’agit pas ici de stigmatiser les personnes qui ne travaillent pas. Le marché de l’emploi est tel qu’il n’y a plus assez de boulot pour tout le monde. La priorité est donc de permettre à tout le monde de travailler et de vivre de son travail.

Je crois fermement à l’efficacité des politiques fiscales : il faut taxer ce dont on ne veut pas, et alléger les taxes sur ce que l’on veut promouvoir.

Quelques exemples :

-          Si on veut empêcher les gens de fumer (ou limiter la consommation de cigarette) : on augmente les taxes sur le tabac

-          Si on veut empêcher les gens de faire des excès de vitesse, on augmente le montant des amendes pour excès de vitesse

-          Si on veut promouvoir les dépenses en faveur des économies d’énergie dans les maisons, on donne des aides pour effectuer ce type de travaux

Alors pourquoi taxe-t-on les travailleurs ? Et pourquoi taxe-t-on les entreprises qui emploient des travailleurs ?

En 2014, le salaire mensuel net médian était de 1783 €. C’est-à-dire que la moitié d’entre nous touchait moins que ce salaire et l’autre moitié touchait plus que ce salaire.

-          Pour toucher cette somme, le salarié aura payé à l’état 400 € au titre de cotisations sociales

-          Pour que son salarié pour toucher cette somme, l’employeur aura payé, en plus 640 € par mois.

 

Qu’est-ce que cela signifie et quelles en sont les conséquences ?

Tout d’abord c’est un faux débat que d’opposer salariés et employeurs. Les employeurs ont besoin d’ouvriers et d’employés pour faire tourner leur entreprise, et nous avons besoin d’employeurs pour nous donner du boulot et nous verser notre salaire.

-          Un patron de PME qui emploie 10 personnes paiera chaque année 76 800 € de taxes, qu’il ne payerait pas s’il délocalisait son entreprise. A ce tarif-là, on ne parle plus d’excès de vitesse, c’est de la correctionnelle pour un dangereux malfaiteur !

-          Dans le même temps, chacun des employés paiera 4800 € de taxes pour pouvoir travailler. C’en est presque dissuasif, non ?

-          Quand nous achetons un produit « made in France », nous payons 20% de TVA sur le prix du produit, donc sur notre salaire, mais aussi sur les taxes payées sur notre salaire. En fait, quand vous achetez un produit « made in France », c’est comme si vous faisiez partie d’une association de malfaiteurs qui aurait pour but de maintenir le travail en France...

-          Pour que nous puissions toucher 1783 €, cela coûtera à notre employeur : 1783 + 400 + 640 = 2823 €. A moins de faire partie d’une entreprise philanthropique, cela signifie que pour que nous puissions toucher notre salaire de 1783 €, il est nécessaire que notre travail rapporte 2823 € à notre entreprise ! Etes-vous étonnés que votre patron vous mette la pression ?

-          Le travail « déclaré » est en concurrence directe avec le travail « au noir », mais aussi avec le travail « collaboratif », ce dernier faisant surtout les choux gras des plateformes collaboratives basées dans les paradis fiscaux…

Alors, comment faire ?

 

Chapitre 8 : 1ère proposition pour l’emploi : Revoir le financement de la Sécurité Sociale

Comme nous l’avons vu précédemment :

-          Lors de la création de notre système de sécurité sociale, il y avait du travail pour tout le monde. Le système de sécurité social n’était là que pour couvrir les accidents de la vie : maladie, chômage temporaire le temps de trouver un autre emploi, et notre retraite. De plus, taxer la main d’œuvre incitait les entreprises à trouver des solutions pour produire plus, avec moins de main d’œuvre.

-          Aujourd’hui :

o   Le chômage n’est plus un accident de la vie, mais est devenu endémique suite à l’incurie de nos gouvernements successifs depuis les années 1970.

o   Ceux qui n’ont pas de travail ont plus de droits que ceux qui travaillent (CMU, aides au logement, …)

o   Avec l’allongement de l’espérance de vie, il y a de plus en plus de retraités. De plus, nous ne finançons plus nous-mêmes nos retraites, mais nous finançons les retraites de nos aînés et nous espérons pouvoir compter sur nos enfants pour financer la nôtre.

o   Il n’y a plus assez de travail pour tout le monde. C’est donc une hérésie que de taxer les travailleurs et les entreprises comme des délinquants de la route ou des escrocs.

 

Ma première proposition pour l’emploi consisterait à supprimer toutes les cotisations sociales, qu’elles soient patronales ou salariales, aussi bien pour le régime général que pour celui des indépendants ou des professions agricoles.

-          Ainsi, le salaire médian passerait à 2183 € (1783 + 400). Ce qui nous donnerait, dans l’exemple du salaire médian, 400 € supplémentaires par mois de pouvoir d’achat. C’est-à-dire du pouvoir d’acheter « made in France »

-          Le coût pour l’entreprise du salaire médian serait réduit à 2183 € au lieu de 2823 €. Ceci permettrait de réduire significativement les coûts des produits « made in France ». Ils nous deviendraient donc plus accessibles. De même que cela nous permettrait d’accroître nos exportations, nos produits devenant beaucoup plus compétitifs.

-          Les artisans ne seraient plus en concurrence avec le travail au noir. Nous serions moins hésitants avant de faire appel à l’un ou l’autre service (service à domicile, travaux, jardinage, …) pour nous aider.

-          Même les taxis ne seraient plus désavantagés face aux chauffeurs « Uber ».

-          Les Crédits d’Impôt tels que le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi et le Crédit Impôt Recherche n’auraient plus lieu d’être.

 

ATTENTION : Ne pas confondre cette proposition avec celle de François Fillon qui souhaite supprimer la Sécurité Sociale. Bien que les pistes d’économies sont nombreuses (regroupement des multitudes de caisses, révision de certaines aides, plus (+) de travailleurs donc moins d’aides à distribuer), l’enjeu est de trouver un financement alternatif à notre système de Sécurité Sociale en taxant ce qui n’est pas bon pour notre société. J’ai ma petite idée sur le sujet mais je ne la dévoilerai que dans quelques chapitres. Allez, je vous donne une piste : réfléchissez dans le domaine environnemental…

 

 


 

Chapitre 9 : 2ème proposition pour l’emploi : Création d’un chèque-emploi

Comme beaucoup d’hommes politiques en cours de campagne, je suis allé à la rencontre des Français. Mais contrairement à eux, j’ai l’avantage de ne pas avoir besoin de faire le tour de la France. Il me suffit de m’adresser à moi-même, ma famille et mes collègues de boulot.

Comme beaucoup de travailleurs, il ne me reste que mon temps libre pour m’occuper de la maison et du jardin (petits travaux, aménagement, tonte de la pelouse). Et quand je tonds la pelouse (en général, c’est le samedi), j’ai l’occasion de réfléchir.

Je sais aussi que quand je tonds la pelouse le samedi, j’embête mes voisins parce que je fais du bruit. D’un autre côté, le dimanche, je n’ai pas le droit et la semaine, je n’ai pas le temps car je travaille, donc je n’ai pas trop le choix.

En même temps, j’ai des voisins qui ne trouvent pas de boulot et qui vivent (pas forcément facilement) grâce aux aides financées par mon travail. Donc des fois, je me dis « Ce serait quand même pas mal s’ils pouvaient venir tondre la pelouse chez moi, en échange d’une rémunération que je leur file déjà, indirectement, via notre système de Sécurité Sociale. »

Aujourd’hui, si je veux proposer à mon voisin de venir tondre la pelouse chez moi de temps en temps, en restant « dans les règles », je dois lui faire un contrat de travail précisant ses horaires. Le système le plus simple semble être celui du Chèque Emploi Service Universel (CESU). Je vous invite à lire la page dédiée ici. Vous verrez que ça vous prendra moins de temps de tondre votre pelouse vous-même. En plus de ce qu’il touchera, je vais devoir verser des cotisations sociales, et d’un autre côté, je vais toucher un crédit d’impôt pour l’emploi de personnel à domicile. Tout cela semble bien compliqué et a dû être inventé par des énarques … pour des énarques.

 

Ma deuxième proposition consisterait à créer une cotisation « emploi » plutôt que des cotisations « chômage ».

-          Plutôt que payer des cotisations pour que les gens restent chez eux, autant payer des cotisations pour créer des emplois qui nous seront utiles.

-          Le SMIC brut est de 1480,27€ par mois, soit 9,76€ par heure.

-          Je propose que chaque salarié perçoive chaque semaine 3,5 chèque-emploi de 9,76€, soit 10% de son temps de travail (ou au prorata du temps de travail pour les salariés à temps partiel).

-          Comment le financer :

o   Le salaire brut moyen Français est de 2724 € (Oui, il est différent et supérieur du salaire médian).

o   10% du SMIC (soit 148 ,027€), correspondent à 5,43% du salaire moyen.

o   C’est-à-dire qu’une cotisation universelle de 5,43% du salaire brut, permet de distribuer 3,5 chèque-emploi de 9,76€ par semaine à chaque salarié, lui permettant de donner du travail à quelqu’un pendant 3,5 heures.

o   Vu autrement : chaque fois que je travaille 100 heures, je « donne » 5,43 heures de mon temps de travail pour qu’un voisin puisse me donner un coup de main pendant … 10 heures ! Si ce n’est pas du gagnant-gagnant, qu’est-ce que c’est ?

o   Sachant que l’emploi total en France est de 26.665.000 personnes (à fin 2014), cette mesure créerait, à elle seule, 2.666.500 emplois. Avez-vous vu une seule mesure dans l’ensemble des programmes politiques qui permettrait créer autant d’emplois ?

 

En pratique :

-          Le voisin, qui serait rétribué en chèque-emploi pourrait se les faire rembourser par le Pôle-emploi dans la limite de 35 chèque-emploi par semaine. Cette limite a pour but d’éviter les abus ou d’éviter le « blanchiment » sans réelle création d’emploi.

-          Seules les personnes sans emploi (ou en emploi partiel) pourront se faire rembourser leurs chèque-emploi. En cas d’emploi partiel, la limite de 35 chèque-emploi par semaine sera réduite de l’amplitude horaire du ou des autres emplois.

-          Avec le remboursement des chèque-emploi, le Pôle-emploi se chargera de recalculer les droits (au chômage et/ou au RSA) en fonction de la rémunération perçue par ces chèque-emploi. Le Pôle-emploi informera également le centre des impôts pour alimenter la déclaration fiscale pré-remplie de la personne concernée.

-          Si je ne connais personne dans mon voisinage pour me rendre service, je m’adresse au Pôle-emploi qui se chargera de la mise en relation, éventuellement via une plateforme collaborative.

-          En cas de difficulté pour trouver quelqu’un, les chèque-emploi pourraient être utilisés pour payer les sociétés spécialisées de service à la personne (dans la limite de 1 chèque-emploi pour 1 heure prestée) ou éventuellement des artisans (dans la même limite). Si le tarif de prestation demandé par l’artisan ou la société spécialisée dépasse le SMIC, je prends en charge cette différence en numéraire.

 

Qu’en pensez-vous ?

 

 

Chapitre 10 : L’emploi public

Les fonctionnaires ont mauvaise presse et traînent encore de vieilles réputations. Réputation sur laquelle surfent des candidats tels que François Fillon en disant qu’on va en supprimer 500.000 et tout ira mieux.

Supprimer 500.000 fonctionnaires pour changer quoi ? Pour qu’ils soient rémunérés par l’Assurance Chômage ou le RSA plutôt que par l’état ? Mais qui donc finance, in fine, l’Assurance Chômage et le RSA ?

La dernière fois que vous êtes allés dans une administration, avez-vous réellement l’impression d’avoir été mal accueilli ? D’avoir affaire à des fainéants ?

Bien sûr, cela nous exaspère de devoir remplir 36.000 formulaires différents avec à chaque fois les mêmes informations. Combien de fois ne devons-nous pas remplir notre Nom, Prénom, Adresse, Date de Naissance, Lieu de Naissance, Numéro de Sécurité Sociale ? Ce serait pourtant si simple si les administrations pouvaient communiquer entre elles. Notre seul numéro de Sécurité Sociale, qui nous est unique, devrait suffire pour compléter toutes les autres informations.

Ce ne sont pas les fonctionnaires qui sont en face de nous qui sont à blâmer. Ils ne font que respecter les procédures mises en place par leur hiérarchie. Hiérarchie souvent issue d’écoles d’administration et qui pense que nous devrions être au service de leur haute administration, alors que, faisant partie du service public, leur rôle est de veiller à ce que leur administration rende un réel service à la population.

Bien sûr qu’une simplification de nos administrations permettrait de réduire les coûts, mais cette simplification doit commencer par le haut.

Les bonnes questions à se poser sont :

-          Quels sont les emplois publics, ou plutôt les administrations publiques, inutiles ?

o   A partir du moment où l’on supprime les charges sociales (voir le Chapitre 8), nous n’aurons plus besoin de toute la multitude de Caisses différentes auxquelles nous cotisons. Jetez un œil sur votre fiche de paie…

o   Si l’on supprime les différents crédits d’impôt et les niches fiscales, nous n’aurons plus besoin d’autant de contrôleurs fiscaux.

-          Quels sont les emplois publics utiles ?

o   Je pense que profs et enseignants sont bien utiles pour former nos enfants. Que nos enfants seraient mieux encadrés et apprendraient plus et mieux si l’on réduisait le nombre d’élèves par classe et ce partout en France, pas que dans les Zones d’Education prioritaires.

o   Les policiers, et l’armée, qui assurent notre sécurité.

o   Les services de renseignement, qui surveillent les fichés S méritent aussi d’être renforcés.

-          Quels emplois publics pourraient être utiles ? Je suis sûr que vous vous êtes déjà dit : l’Etat pourrait pour ceci ou, bien l’Etat pourrait prendre en charge cela.

o   Ne pourrions-nous pas améliorer les services aux personnes âgées ?

o   Ne pensez-vous pas que les cités auraient besoin d’être nettoyées ? Au propre comme au figuré ?

o   Vous qui travaillez, ne souhaiteriez-vous pas que les horaires des Services Publics soient élargis ?

o   Quand une administration A vous demande de lui faire parvenir un papier X venant de l’administration B, ne préfèreriez-vous pas que l’administration A s’en charge elle-même ? Ne pourrions-nous pas avoir à faire à un référent qui nous connaît et qui effectuerait les démarches pour nous ? Cela ne permettrait-il pas de réduire les fraudes ?

o   Je vous invite à découvrir les territoires zéro chômeur de longue durée et vous verrez que des solutions existent, il suffit d’un peu de bonne volonté de nos élus. Qu’attendent-ils ?

 

 

Chapitre 11 : Une taxe sur l’empreinte environnementale

Le moment est venu de proposer un mode de financement de ce que nous avons vu précédemment. Ce mode de financement pourrait aussi être repris pour financer les différentes propositions de nos candidats politiques.

En effet, nous avons a parlé de :

-          Réduire le déficit de l’état

-          Rembourser progressivement notre endettement abyssal

-          Supprimer les cotisations sociales supportées par les travailleurs (proposition très à droite)

-          Favoriser l’emploi public utile (proposition très à gauche)

Il est temps, maintenant, de venir à une proposition encore plus écolo que le programme des écologistes et la boucle sera bouclée. Vous rappelez-vous du concept de mondialisation écologique ? Retournez au chapitre 3…

 

Vous savez déjà que je tonds la pelouse. Et pour tondre la pelouse, il faut une tondeuse. Jusque-là, rien d’extraordinaire.

Jusque l’année passée, je possédais une tondeuse de marque réputée, qui a malheureusement rendu l’âme après 15 années de bons et loyaux services.

J’ai donc dû la remplacer et il a fallu faire un choix :

-          Ou bien racheter une tondeuse de la même marque, fabriquée dans un pays occidental un minimum soucieux de l’environnement, pour 1500€ et c’est reparti pour 15 ans

-          Ou bien acheter une tondeuse fabriquée dans un pays « low cost », dont l’énergie provient principalement de la combustion du charbon, donc grand émetteur de CO2, pour 360€, et dont j’estime la durée de vie à 5 ans.

ð  Sur base de ces éléments, j’ai calculé le coût sur 15 ans et déterminé que la tondeuse la plus économique serait la « low cost » puisqu’elle me reviendra à 1080 € (3 x 360€) !

 

Ce choix m’a donné pas mal de remords car ce choix était, d’un point de vue environnemental, une hérésie. En effet, même sans tenir compte des normes environnementales de chaque pays, on peut facilement estimer que la production de 3 tondeuses produira 3 fois plus de pollution que la production d’une seule tondeuse. Mais alors, comment faire que le meilleur choix économique soit aussi le meilleur choix écologique ? Analysons le prix de vente des tondeuses.

-          Dans le cas de la tondeuse de marque, je paye : 1250€ pour la tondeuse + 250€ de TVA (à 20% de 1250€).

-          Dans le cas de la tondeuse « low cost », je paye : 300€ pour la tondeuse + 60€ de TVA (à 20% de 300€).

 

Et c’est là que m’est venue l’idée de remplacer la TVA par une taxe liée à l’empreinte environnementale (transport compris) du produit acheté.

En sachant que :

-          Cette taxe liée à l’empreinte environnementale devrait être globalement plus élevée que la TVA (pour financer la TVA elle-même qu’elle remplacerait + nos cotisations sociales).

-          Cette taxe devrait selon toute vraisemblance, être équivalente pour les deux tondeuses si leur empreinte environnementale est équivalente. Et même plus élevée sur la tondeuse dont la production aura nécessité plus d’émissions de CO2.

ð  Le coût des tondeuses deviendrait :

o   1250€ + 300€ = 1550€ pour la tondeuse de marque d’une durée de vie estimée de 15 ans.

o   300€ + 300€ = 600€ pour la tondeuse « low cost » d’une durée de vie estimée à 5 ans, soit un coût de 1800€ sur 15 ans.

ð  Dans ce cas de figure, l’achat le plus intéressant d’un point de vue écologique rejoint le point de vue économique puisque c’est la tondeuse de marque qui devient le meilleur choix.

 

Dans notre exemple, ajoutons une 3ème option, à laquelle je suis sûr que beaucoup d’entre vous ont pensé : la tondeuse est-elle réparable ?

-          Et bien aujourd’hui, la réparation de ma tondeuse me coûterait 180€ pour pouvoir tenir environ 1 an et demi jusque la prochaine réparation. Si je ramène ce coût à l’année, cela reviendrait à 120€ par an, soit encore plus élevé que le coût de la tondeuse de marque ramené à l’année (1500€ sur 15ans  = 100€ par an).

-          Les 180€ de réparation se décomposent comme suit :

o   30€ de TVA (à 20%)

o   33€ de Charges Sociales Patronales

o   26€ de Charges Sociales Salariales

o   91€ de Salaire réellement perçu par le réparateur (et sur lequel il paiera encore des impôts).

-          Si maintenant je supprime les Cotisations Sociales et remplace la TVA par une taxe liée à l’empreinte environnementale, le coût de la réparation serait de 107 € répartis comme suit:

o   107€ perçus par le réparateur (91€ + 26€), dont 6€ de chèque-emploi.

o   0€ de Charges Patronales

o   0€ de Taxe environnementale (s’agissant de main d’œuvre, il n’y a pas d’émission de CO2).

ð  Et dans ce cas de figure, c’est la réparation de ma bonne vieille tondeuse qui devient l’option la plus intéressante !

 

Ce mode de taxation permettra de changer complètement notre société de consommation, société du jetable, vers une société de responsabilisation environnementale, où l’on réparera au lieu de remplir les déchetteries.

 

Prenons maintenant l’exemple des fruits et légumes. Tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut consommer bio et local. C’est mieux pour l’environnement, c’est mieux pour la santé, c’est mieux pour l’économie locale. Très bien.

Aujourd’hui, quand j’achète pour 100€ de fruits et légumes provenant du bout du monde et élevés à force de pesticides et de produits phytosanitaires, je vais payer 5,2€ de TVA alors que j’aurai contribué à polluer la planète pour faire pousser ces fruits et légumes, puis pour les transporter jusqu’en France.

Quand j’achète les mêmes fruits et légumes, élevés en France, et issus de l’Agriculture Biologique, j’en aurai pour à peu près le double répartis comme ceci :

-          10,4€ de TVA

-          115,6€ de salaire des agriculteurs (ou des ouvriers agricoles)

-          33€ de Charges Sociales Salariales

-          41€ de Charges Sociales Patronales

ð  L’état m’aura donc taxé de 10,4 + 33 + 41 = 83,4€ !

Comment nos gouvernements peuvent-ils être crédibles s’ils nous font payer 5,2€ de taxes sur des produits venant du bout du monde et 83,4€ pour les mêmes produits issus de l’agriculture biologique et élevés localement ? N’avez-vous pas l’impression que quelque chose ne tourne pas rond ? Ne pensez-vous pas que si on inversait les taxes, nous changerions notre mode de consommation et aiderions nos agriculteurs à vivre de leur travail ?

Ceci ne serait-il pas beaucoup plus efficace que la simple annonce de l’utilisation de produits « bio » dans les cantines scolaires ?

 

 

Chapitre 12 : de la crise des agriculteurs

L’actualité récente a occulté la crise des agriculteurs. Pourtant, leurs problèmes ne sont pas solutionnés. Le gouvernement qui vient de rendre les clés a étouffé l’affaire en proposant un report des charges.

·         Un report de charges ne règle pas le problème. Cela ne fait ne fait que le reporter. Ne nous étonnons pas : reporter les problèmes sans les régler est la spécialité des hommes politiques. Sans quoi, notre pays ne se porterait pas si mal.

·         Les petits agriculteurs n’ayant plus les moyens de se verser de salaire, et les charges étant proportionnelles aux salaires, en quoi ce report de charges aide-t-il nos petits agriculteurs ? Bref, encore une mesure en faveur des grosses fermes au détriment de l’agriculture traditionnelle.

Lorsqu’on écoute les agriculteurs eux-mêmes, tous se plaignent des “normes” qui ne cessent d’évoluer.

Ils n’ont pas encore remboursé l’emprunt ayant permis de financer leur investissement de mise aux normes que celui-ci est rendu obsolète par les nouvelles normes...

 

Ces normes sont éditées principalement pour :

-          Réduire l’impact sur l’environnement des exploitations agricoles (par exemple la pollution des sols)

-          Réduire les risques sanitaires (éviter la propagation de virus et bactéries jusque dans nos assiettes)

Les normes agricoles apportent donc un certain bénéfice à notre environnement et à notre santé. Il faut cependant évaluer correctement ces bénéfices :

-          Lorsque les normes environnementales font fermer des exploitations agricoles en Europe, et que l’on achète les produits dans des pays extra-européens aux normes moins sévères, quel est le réel bilan écologique ? Et quand en tenant compte du transport de ces produits ?

-          Quel est le vrai bénéfice des normes sanitaires imposées aux petites exploitations ? Les derniers scandales sanitaires ne proviennent-ils pas plutôt des filières de transformation ? Quels problèmes avons-nous rencontrés lorsque nous en étions aux avant-dernières normes ? Et aux normes précédentes ? En d’autres mots : combien de vies ont été sauvées par les dernières normes ?

A côté de ces “bénéfices”, tous relatifs, ces normes posent un problème bien réel : la faillite de nombreuses exploitations agricoles, poussant un certain nombre d’agriculteurs au suicide.

 

 

Si on analyse froidement la situation, le bilan se réduit à :

  1. Combien de vies sauvées grâce à la dernière version des normes agricoles ?
  2. Combien de suicides chez nos agriculteurs à cause de cette même version ?

 

=> En répondant à ces 2 questions, vous saurez s’il est nécessaire de poursuivre les évolutions des normes agricoles, ou bien s’il est urgent d’y appliquer un moratoire...

 

 

 

Chapitre 13 : la “Loi Travail”

Un grand débat est en cours autour de la “Loi Travail”. Une première mouture a eu lieu sous le quinquennat “Hollande” en portant le nom de “Loi El Khomri” et a été adoptée en été 2016. Notre président, M. Macron, souhaiterait aller plus loin.

 

Que faut-il en penser ?

 

Il est indéniable qu’il faut agir en faveur de l’emploi. Cette loi va-t-elle réellement créer de l’emploi ? Quelles seront les conséquences de cette loi ?

 

Notre nouveau gouvernement souhaite que les accords d’entreprise prévalent sur les accords de branche et sur le Code de Travail lui-même. Il souhaite également faciliter les licenciements.

 

Dirigeants d’entreprises et syndicats auront plus de pouvoirs de négociation. Mais dans quel sens ?

 

Faut-il rappeler qu’avant la Loi Travail, entreprises et syndicats avaient déjà la possibilité de négocier des accords ? Mais à la seule condition que ces accords soient plus favorables aux salariés.

 

Le seul changement sera donc qu’entreprises et syndicats pourront négocier des accords moins favorables aux salariés. Génial !

 

Avant d’arriver à un accord, il faut une négociation. Et qui dit “négociation” dit “rapport de force”.

 

Etant donné le chômage de masse qui nous entoure, le “rapport de force” est-il équilibré ? Lorsqu’on vous demandera de choisir entre :

1.       Travailler plus pour gagner moins

2.       Vous retrouver au chômage

Quel sera votre choix ?

 

 

On peut déjà imaginer nos DRH débuter la “négociation” en expliquant que grâce aux baisses de charge promises par notre gouvernement, nos salaires nets vont augmenter. Que cela ne devrait donc pas poser de problème de travailler plus sans que les salaires bruts soient augmentés. Et qu’étant donné le contexte économique de concurrence des pays à bas coûts, il serait indispensable d’accepter une modération salariale (c’est-à-dire gel des salaires) pendant quelques années...

Bien sûr, si on se place du côté de l’entreprise, le dernier argument est parfaitement justifié. Cependant, nos gouvernements ne feraient-ils pas mieux de protéger nos entreprises de cette concurrence des pays à bas coûts ?

 

Les accords de branches permettent de mettre toutes les entreprises d’une même branche sur un même pied d’égalité. Demain, ce sera l’entreprise qui aura le mieux négocié les salaires (à la baisse ! ) qui aura un avantage compétitif sur les autres. Les entreprises qui n’auront été aussi “performantes” dans la baisse des salaires seront obligées d’emboîter le pas ou de mettre la clé sous la porte...

 

Quel a été l’impact sur l’emploi de la première “Loi Travail” ?

 

On peut raisonnablement penser que la réduction de nos salaires, en les rapprochant des salaires Chinois, ramènera un peu d’activité en France. Encore ne faut-il pas oublier que ce surcroît éventuel d’activité sera compensé par les augmentations du temps de travail... Cela sans compter les délocalisations qui deviendront facilitées par cette même loi !

 

Conclusions :

·                     La nouvelle Loi Travail aura pour conséquence principale de faire baisser les salaires (au moins les salaires horaires).

·                     Cette baisse de salaires devrait permettre de ramener un peu d’activité économique.

·                     Cependant, ce surcroît d’activité sera compensé par les augmentations de temps de travail “négociées”.

·                     => La nouvelle Loi Travail ne règlera donc en rien notre problème de chômage de masse.

·                     Dernier petit détail : le surcroît d’activité se traduira par une augmentation de notre PIB sans que cela ne nous apporte quoi que ce soit, mais qui autorisera notre gouvernement à creuser, encore plus, notre endettement !

 

 

 

Chapitre 14 : de l’Impôt Sur la Fortune

L’Impôt Sur la Fortune est un impôt contre les riches.

Le risque, avec cet impôt, c’est que les “riches” sont tentés de partir à l’étranger pour ne plus avoir à payer cet impôt. Ne les blâmez pas. A leur place on ferait pareil. Ne cherchons-nous pas, chacun d’entre nous, à payer moins de taxes et d’impôts ?

Si les riches partent à l’étranger, est-ce un problème ? Ou posé autrement : les riches sont-ils utiles à la société ?

Les partis de droite diront : “Oui, les riches sont utiles car ils font tourner l’économie en dépensant et en investissant dans les entreprises.”

Les partis de gauche diront : “Non, ils n’apportent rien, ils ne font qu’exploiter les pauvres.”

 

Qu’en est-il en réalité ? En fait, ça dépend :

·         Quand un “riche” fait entretenir son jardin par un jardiner français : il crée de l’emploi.

·         Lorsqu’il re-décore sa maison, ou y effectue des travaux d’isolation, à l’aide d’artisans Français : il crée de l’emploi.

·         Quand un “riche” achète un écran plasma de 2 mètres de diagonale, Made in Taïwan : il n’apporte pas grand chose à notre économie.

·         Quand un “riche” est patron d’une PME : il crée de l’emploi.

·         Lorsqu’il spécule en bourse : cela n’apporte rien à l’économie réelle.

·         Lorsqu’il investit dans une société holding, même Française, qui elle-même investit ou fait produire à l’étranger : cela n’apporte rien à l’économie de notre pays.

·         Quand un “riche” joue au golf, en France : il donne du travail aux employés du club de golf.

·         Lorsqu’il se rend au golf dans un gros 4x4 Made in Germany : il n’apporte rien à notre économie, ni à l’emploi.

·         On pourra se poser la question sur l’origine de fabrication de ses clubs et de ses balles de golf...

 

Ce n’est donc pas le statut de “riche” ou pas qui est utile à notre économie, mais notre comportement, comportement qui est influencé par la fiscalité.

 

Notre gouvernement souhaite modifier la fiscalité sur la fortune en Impôt sur la Fortune Immobilière dans le but, je cite : “de favoriser l’investissement dans l’économie réelle aux dépens des biens immobiliers physiques”. Pour ceux qui pensent encore qu’investir en bourse profite à l’économie réelle :

·         L’indice CAC 40 a doublé depuis mars-2009.

·         Nos salaires ont-ils doublé sur cette même période ?

·         Le taux de chômage a-t-il été divisé par deux sur cette même période ?

Non. Favoriser les investissements en bourse ne servira qu’à faire monter le cours des actions.

 

Bien sûr, le “riche” pourra aussi investir utilement en participant au financement de PME Françaises.

A noter que le “pauvre” peut aussi participer aux financement de ces mêmes PME, avec un rendement bien supérieur au Livret A. Il suffit de 20€ et d’une connexion internet. Avez-vous déjà entendu parlé de crowdlending ?

 

Les questions à se poser quant à cette mesure fiscale sont :

  1. Combien d’emploi seront créés grâce à cette mesure fiscale ?
  2. Quel est le coût, pour l’état, de cette mesure ?
  3. Combien d’emplois de services publics faudra-t-il supprimer pour financer cette mesure ?

 

Conclusions :

·         Ce n’est pas le statut de “riche” ou de “pauvre” qui a une incidence positive sur notre économie, mais notre manière de dépenser, ou d’investir.

·         Je pense qu’il est beaucoup plus sain de nous inciter à épargner plutôt que de nous inciter à dépenser comme des cigales.

·         L’Impôt sur la Fortune est un impôt qui, à terme, devrait disparaître, mais à condition que les finances publiques aient été suffisamment assainies que pour maintenir un excédent budgétaire.

 

 

 

Chapitre 15 : de l’Impôt sur les Sociétés

Notre gouvernement souhaite baisser le taux d’imposition sur les sociétés.

Cela part d’une bonne intention. Sachant que ce sont les entreprises qui créent ou qui maintiennent l’emploi. On peut se dire qu’aider les entreprises, c’est aider l’emploi.

La réduction du taux d’imposition sur les sociétés est-elle une vraie bonne idée, ou bien une fausse bonne idée ? Est-ce la méthode la plus efficace ? Prenons quelques exemples.

 

1°) CAS DES FILIALES DE GROUPES INTERNATIONAUX :

Les groupes internationaux mettent leurs filiales en concurrence et favorisent les sites les plus rentables. On pourrait croire que le site qui se trouve dans un pays au taux d’imposition plus faible sera favorisé. Est-ce réellement le cas ?

La réponse est NON. En effet, la rentabilité d’un site de production ne se mesure pas sur le résultat net, mais sur l’EBIT. L’EBIT, qu’est-ce que c’est ?

L’EBIT est l’acronyme de “Earnings Before Interest and Taxes”, ce qui veut dire “Bénéfices Avant Intérêts et Taxes”. Grosso modo, c’est le résultat d’exploitation et ne tient pas compte des Intérêts payés, ni des Impôts.

Pourquoi les groupes internationaux ne tiennent-ils pas compte des Intérêts payés, ni des Impôts ?

A performance égale, une société qui se finance par l’emprunt aura, au final, un résultat net moindre qu’une société qui sera plus fortement capitalisée, car elle devra payer des intérêts. Il faut donc sortir cet élément pour pouvoir évaluer les filiales sur base comparable.

Il existe de nombreuses méthodes, pour une multinationale, de payer ses impôts dans le pays qu’elle souhaite, même si ces méthodes s’apparentent à de l’abus de bien sociaux. Donc, les impôts à payer, ou pas, n’entrent pas en ligne de compte dans la mesure de performance des entreprises.

=> Si l’on veut favoriser les relocalisations sur notre territoire, il faut agir sur les éléments qui sont intégrés à l’EBIT. Les charges sociales en font partie. Il serait donc plus efficace, pour l’emploi, de réduire les charges patronales qui pèsent sur nos salaires.

 

2°) CAS DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE :

Beaucoup d’entreprises Françaises éprouvent des difficultés financières, avec les conséquences désastreuses que l’on connaît si ces difficultés perdurent.

La réduction du taux d’imposition sur les sociétés aidera-t-elle les sociétés en difficulté ?

La réponse est NON. En effet, une entreprise qui fait des pertes ne paie pas d’impôt, quelle que soit le taux d’imposition.

Il sera plus efficace de réduire les charges qui pèsent en amont du résultat, c’est-à-dire celles que les entreprises doivent payer, quel que soit leur résultat. Par exemple :

·         Les charges sociales

·         La Contribution Economique Territoriale (qui a replacé la Taxe Professionnelle).

·         Ou encore, la Taxe Foncière payée par l’entreprise. Et de ce côté-là, la tendance ne va pas vraiment dans le bon sens : voir ici.

La réduction du taux d’imposition n’aidera que les entreprises qui réussissent. C’est à croire que dans l’esprit de M. Macron il en va de même pour les entreprises comme pour les hommes : il y a celles qui réussissent, et celles qui ne sont rien...

 

3°) CAS DES INVESTISSEMENTS :

Savez-vous que par le jeu des amortissements, les investissements sont remboursés par l’état à hauteur du taux d’imposition ?

Prenons l’exemple d’une entreprise qui dégage de manière régulière un bénéfice avant impôts de 100. Avec un taux d’imposition de 33%, elle paiera 33€ d’impôts. Au bout de 5 ans, elle aura payé 165€ d’impôts. Si elle réalise un investissement de 100, amorti sur 5 ans. Pendant 5 ans, elle déduira 20 de son bénéfice avant impôts. Donc son bénéfice avant impôts sera de 80 et elle paiera 26,4€ d’impôts. Au bout de 5 ans, elle aura payé 132€ d’impôts, soit 33€ de moins que si elle n’avait pas investi, qui correspondent à 33% (soit le taux d’imposition) de son investissement. L’investissement n’aura donc coûté que 100€ - 33€ = 67€.

Si nous prenons le même exemple mais avec un taux d’imposition de 20%, nous obtenons les résultats suivants : - Sans investissement : Impôt annuel de 20€, soit 100€ sur 5 ans. - Avec investissement : Impôt annuel de 16€, soit 80€ sur 5 ans => Réduction d’impôt cumulée sur 5 ans : 20€ => Coût réel de l’investissement : 100€ - 20€ = 80€, donc 13€ plus cher qu’avec un taux d’imposition plus élevé !

 

Conclusion : Contrairement à ce que nous annoncent les membres du gouvernement, la réduction du taux d’imposition sur les sociétés n’encourage nullement les investissements. La réduction du taux d’imposition sur les sociétés ne fait qu’accroître les liquidités disponibles permettant d’accroître les dividendes versés aux actionnaires.

 

 

4°) CAS DES AUGMENTATIONS DE SALAIRE :

Supposons maintenant que votre patron souhaite vous augmenter de 10€. Oui, je sais, ce n’est pas beaucoup, mais c’est pour l’exemple. Pour des sommes différentes, vous pourrez faire la règle de 3.

 

Dans la situation actuelle, il va lui en coûter :

-          2,93 € de charges patronales

-          en plus des 10€ qui seront pour vous, mais desquels seront déduits 1,83€ de charges sociales. Il vous restera donc en poche 8,17€

-          Par le fait de cette augmentation, le bénéfice avant impôt sera réduit de 12,93€ et donc le montant de l’impôt à payer sera réduit de 33%, soit 4,27€.

-           Finalement, cette augmentation aura coûté 8,66€ à votre employeur pour que vous puissiez toucher 8,17€. Soit un rapport de 106%.

 

En cas de réduction du taux d’imposition à 20%, il va lui en coûter :

-          2,93 € de charges patronales

-          en plus des 10€ qui seront pour vous, mais desquels seront déduits 1,83€ de charges sociales. Il vous restera donc en poche 8,17€

-          Par le fait de cette augmentation, le bénéfice avant impôt sera réduit de 12,93€ et donc le montant de l’impôt à payer sera réduit de 20%, soit 2,59€.

-           Finalement, cette augmentation aura coûté 10,34€ à votre employeur pour que vous puissiez toucher 8,17€. Soit un rapport de 127%. Il lui en coûtera donc beaucoup plus que ce que vous toucherez réellement, ce qui n’est pas très motivant !

 

En cas de suppression des cotisation sociales et maintien du taux d’imposition à 33%, il va lui en coûter :

-          0€ de charges patronales

-          Vous toucherez 9,46€ (voir Chapitre 9)

-          Par le fait de cette augmentation, le bénéfice avant impôt sera réduit de 10€ et donc le montant de l’impôt à payer sera réduit de 33%, soit 3,30€.

-           Finalement, cette augmentation n’aura coûté que 6,67€ à votre employeur pour que vous puissiez toucher 9,46€. Soit un rapport de 71%. C’est-à-dire que votre employeur sera fiscalement avantagé à partager une partie de ses bénéfices avec vous !

 

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